Montre-moi cette chose invisible de l'autre côté de la porte
Je veux connaître la matière grise
Les non-dits, les non-vus qui t'emportent
Chante-moi cet air inconnu magnifiquement répétitif
Puisque moi, tu m'as sans retouches
Sans secrets, sur le vif
Je ne sais plus quoi chercher dans ton rationalisme morbide
Ni quoi rêver dans la masse cachée
Celle qui comble le vide
Ce petit feu qui te met en colère qui te mord, qui te ronge
Je connais bien son goût amer
Le fameux goût du mensonge
Face à la mer
Je peux comprendre
J'ai ni colère
Ni sac, ni cendre
Autant se rendre
Face à la mer
Face à la mer
Je connais le vertige, le frisson de tes amours périssables
Mais j'ignore qui est l'homme qui vient s'asseoir
Tous les soirs à ma table
Ces blondes, ces brunes, ces rousses qui n'valent pas que de l'air
Puisque c'est grâce à elles que tu fais de moi
Une femme ordinaire
C'est donc ça, peut-être l'expérience étrange de l'inégal
Jusqu'au jour où ça brûle, ça tord
Ça trahit, ça fait mal
C'est donc ça, peut-être l'expérience exquise de l'amour parfait
Jusqu'au jour où ça freine, ça stagne
Ça épuise, ça fait chier
Face à la mer
Je peux comprendre
J'ai ni colère
Ni sac, ni cendre
Autant se rendre
Face à la mer
Face à la mer
Face à la mer
Je peux comprendre
J'ai ni colère
Ni sac, ni cendre
Autant se rendre
Face à la mer
Face à la mer